Collège Sophie Germain – Strasbourg Cronenbourg

Mobilisation pour l’ouverture d’une classe supplémentaire

Brève
01/10/2022

lors de la manifestation du 29 septembre à Strasbourg

Enseignants et personnels du collège Sophie Germain étaient nombreux en grève ce jeudi – à plus de 50% - pour demander l’ouverture d’une classe de cinquième. Dans cet établissement d’éducation prioritaire, où en théorie les élèves sont au grand maximum 24 par classe, sur les huit classes de cinquième il y a actuellement deux classes de 24 élèves, et six entre 26 et 29 élèves. Ces effectifs ne permettent pas d'aider correctement les élèves en grande difficulté scolaire, qui ne peuvent pas recevoir l'aide nécessaire à la maison. De plus des élèves ayant des besoins particuliers, porteurs de handicaps ou ne parlant pas encore le français, sont intégrés dans ces classes déjà surchargées. Le collège manque d'ailleurs même de mobilier pour installer les élèves en classe et les enseignants font circuler tables et chaises dans les couloirs depuis la rentrée !

Vendredi, ce sont les parents de la Fédération des Conseils de Parents d'Elèves (FCPE) qui ont pris le relais en appelant à une journée Collège mort pour soutenir la revendication de l’ouverture d’une classe de cinquième. Le message est bien passé auprès des parents de ce collège situé dans un quartier populaire de Cronenbourg, puisque très peu d’élèves étaient présents.

En début de semaine le directeur d’académie s’était déplacé pour dire que le rectorat n’avait pas les moyens d’ouvrir une classe supplémentaire et qu'éventuellement des dédoublements de classe pourraient être envisagés mais seulement en cours de langues vivantes et seulement si les enseignants acceptaient d'assurer ces heures en heures supplémentaires. Manifestement ses arguments n’ont réussi à faire taire ni les personnels ni les parents !

PSA Trémery

Des débrayages réussis

Brève
28/09/2022

A l’usine de moteurs PSA de Trémery en Moselle, 150 travailleurs ont débrayé sur les trois postes, lundi 26 septembre, à l’appel de la CGT et de Sud. La semaine précédente, des travailleurs avaient interpellé les syndicats pour leur demander d’organiser quelque chose.

Les grévistes ont circulé dans l’usine. Cela ne s’était pas vu depuis 13 ans ! Bien sûr, cela reste minoritaire, mais cela témoigne d’un mécontentement général, sur les salaires bien sûr, mais aussi sur les conditions de travail avec des rythmes de travail saccadés, des samedis programmés qui sont annulés, des samedis travaillés alors qu’on chôme en semaine etc… Sans compter le manque de personnel ! La direction se plaint de ne plus trouver de personnel, même intérimaires, et en recrute jusque dans le Nord de la France. Elle propose même une prime au personnel qui trouverait un intérimaire qui voudraient bien rester !

Bref, ces débrayages ont été l’occasion d’exprimer notre mécontentement. Car on a fait nos comptes : une seule année du salaire de Tavares, 66 millions, représente le salaire pendant plus de 1 800 ans d’un travailleur payé 2 000 € nets par mois.

Avec les profits du groupe, ce sont tous nos salaires qu’on peut largement augmenter. Et pour nous c’est vital !

PSA Borny

La prime ? On se moque de nous !

Brève
28/09/2022

A l’usine de boîtes de vitesse de Borny, en banlieue de Metz, un débrayage d’une trentaine de travailleurs du montage s’est déroulé mardi 27 septembre à l’initiative de la CGT. Les participants étaient contents de l’avoir fait, même si bien sûr c’est loin d’être suffisant. Ils en ont gros sur la patate, pour la paye, pour les conditions de travail, pour l’avenir d’une usine qui se réduit comme peau de chagrin. L’annonce des 1 000 € a déçu bien des travailleurs alors que le groupe fait 8 milliards de profits en 6 mois.

Et dans la soirée de mardi, d’entendre les médias reprendre en boucle la fable d’un prime de 1 400 €, cela les a bien énervés. D’ailleurs, les autres syndicats ont senti le vent : FO et la CFDT ont appelé à débrayer à leur tour une heure ce mercredi 28, débrayage auquel s’est joint la CGT.

La prime sera mieux dans notre poche que dans celle des actionnaires, mais c’est tous les mois que nous avons les factures à payer, c’est tous les mois que nos salaires doivent être augmentés.

Fermeture de la forge de Custines

Non aux licenciements !

Brève
27/09/2022

Non aux licenciements !

Le groupe Le Bronze Alloys a décidé la fermeture de la forge de Custines et le licenciements des salariés. De Barlorforge à Manoir Industrie puis à Le Bronze Alloys, de restructuration en reprise, il ne restait plus que 32 salariés en CDI dans cette usine qui avait compté des centaines de travailleurs. Ils vont perdre leur emploi à la fin de l'année.

Parmi les raisons invoquées il y a la hausse du coût de l’énergie. Pour maintenir ses profits dans ce contexte, Le Bronze Alloys préfère regrouper ou réduire ses productions sans hésiter à sacrifier des emplois.

Les emplois doivent passer avant les profits ! Les travailleurs ne sont pas responsables de cette crise, ils n’ont pas à payer les pots cassés de cette économie capitaliste complétement malade.

 

Strasbourg

Une université pionnière ?

Brève
21/09/2022

Le président de l’université de Strasbourg a annoncé que l’université fermerait deux semaines de plus dans l’hiver 2023. En cause : le prix de l’énergie.

Les vacances de Noël se termineront une semaine plus tard que prévu, l’université restant fermée. Une autre semaine, en février, les cours se feront uniquement à distance. Quant au chauffage, il sera mis en route le plus tard possible.

L’université de ­Strasbourg qui comptait 57 000 étudiants en 2020-2021, a vu exploser ses dépenses énergétiques, comme bien d’autres : treize millions d’euros en 2022, vingt millions prévus pour 2023, une hausse incompatible avec un budget contraint. La direction de l’université, obéissant au plan de sobriété énergétique prôné par le gouvernement, a donc décidé de l’appliquer, aux dépens du personnel, enseignant ou autre, et des étudiants.

Devant les réactions, entre autres des syndicats, la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche a immédiatement déclaré qu’il fallait « accompagner les établissements d’enseignement », tout en ajoutant qu’ils sont « responsables et autonomes ». Autrement dit, qu’ils se débrouillent avec les moyens du bord !

À tous les niveaux du système éducatif, les moyens sont inférieurs aux besoins, et l’université n’y échappe pas : locaux insuffisants ou vétustes pour certains, manque d’enseignants... Pendant la période du Covid, l’enseignement à distance a montré ses failles, le manque de contacts et de vie collective handicapant les étudiants en difficulté. Sans compter les dépenses (réseau Internet, ordinateur) nécessitées par le télétravail, qu’on soit étudiant ou travailleur de l’université.

C’est cette caricature d’enseignement qui devrait suppléer à l’insuffisance du budget ? Pas de doute, le gouvernement soigne les jeunes générations.

Sylvie MARÉCHAL

article de la LO n°2825