Visite de Hollande à Colmar

Dans la famille « Front républicain », on demande le fantassin...

Brève
24/01/2016

Le 23 janvier, Hollande était en visite à Colmar, où il a notamment été accueilli au musée Unterlinden par le maire LR Gilbert Meyer. Celui-ci lui a fait part de l'« inquiétude des élus locaux » sur « le rabotage des dotations de l'État » et les « dépenses nouvelles imposées », l'exhortant à « ne pas laisser sans armes les fantassins de la République », et insistant longtemps sur la bonne gestion de sa ville (sic) !

En ces temps de front républicain, Hollande a sans doute été très impressionné par ces harangues. Pas sûr, en revanche, qu'il remette en question pour autant les baisses de dotation ni les nouvelles dépenses imposées aux collectivités territoriales, qui font partie intégrante de sa politique d'aide au patronat.

Conseil départemental du Haut-Rhin : du RSA... au STO ?

Brève
24/01/2016

Le conseil départemental du Haut-Rhin veut conditionner le versement du RSA à l'obligation de travailler sept heures bénévolement au profit d'une association ou d'une collectivité. La décision a été votée par tous les élus de droite, qui sont majoritaires dans cette assemblée.

Eric Straumann, président (LR) de ce conseil, précise que « c'est une expérimentation ». Il est sûr que pour ces gens-là, les chômeurs et les personnes qui perçoivent le RSA sont des « fainéants » qu'il faut forcer à travailler. C'est d'un cynisme consommé, dans une période où les licenciements pleuvent, dans le Haut-Rhin comme ailleurs.

Le 26 janvier : protester contre la politique propatronale du gouvernement en Alsace aussi

Brève
24/01/2016

Bien loin des promesses faites pendant la campagne de Hollande en 2012, toutes les mesures prises depuis près de quatre ans visent à réduire les dépenses de l'Etat dans les services utiles à la population pour arroser d'autant plus le patronat de cadeaux.

Dans l'éducation, les mesures d'économie, qu'elles soient ouvertes ou dissimulées derrière les annonces de Valaud-Belkacem sur « l’excellence pour tous » et la « lutte pour la mixité sociale » en passant par la réforme du collège, creusent de plus en plus les inégalités et aggravent les conditions d'enseignement pour les élèves et de travail pour le personnel. L'Alsace ne fait pas exception.

Mardi 26 janvier, une intersyndicale large appelle les enseignants à manifester contre la mal nommée réforme du collège, à Mulhouse, à 10 h 30, place de la Bourse, et à Strasbourg, à 10 h, place de la Bourse. Même si cet appel ne met l’accent que sur la réforme du collège, c'est une occasion à saisir pour dénoncer la politique du gouvernement qui sacrifie l’éducation, d'autant qu'un appel est également lancé pour toute la fonction publique et qu'au-delà, il s'agit de protester contre toute la politique propatronale du gouvernement.

Meurthe-et-Moselle, Vosges

La Poste dévoile sa stratégie : se moquer de ses « clients »

Brève
22/01/2016

Bien des gens se sont cassé le nez jeudi après-midi sur les portes fermées des agences de la Poste de ces deux départements, sans qu’il soit possible de savoir pourquoi : pas d’avertissement et pas d’affichage.

Ceux qui ont voulu s’en donner vraiment la peine ont finalement appris que La Poste organisait sur les deux départements sa « Réunion stratégique annuelle ». 

Apparemment un an n’a pas suffi aux directeurs pour prévoir de prévenir. Il faut dire qu'il ne sont déjà pas capables d'organiser la distribution du courrier à un jour près.

Hagondange

Pour les patrons… et le ministre, la faute grave c’est souvent d’être syndicaliste

Brève
22/01/2016

Petelo Saefa avait été licencié pour faute lourde en 2009 après 17 ans dans la Sogeefer, société de maintenance de wagons d’Hagondange où il était mécanicien.  

La direction de l’entreprise y laissait prospérer un climat raciste pour diviser les 90 employés et maintenir des salaires inférieurs pour les travailleurs non strictement originaires de l’hexagone. Pour combattre cette situation ce salarié, né en Nouvelle-Calédonie, s’est présenté en 2006 aux élections professionnelles où son syndicat, la CGT, a gagné. Mais dès lors des tracts racistes et antisyndicaux anonymes – mais à qui profite le crime ? - ont fleuri impunément dans l’entreprise, le traitant de « parasite », de « chancre »,  « fainéant toujours absent » et disant que le syndicat était « une bête dangereuse qui sème le désordre ». Licencié en 2009, l’inspection du travail, puis le ministre du Travail ont levé sa protection de délégué malgré la situation dans l’entreprise.

Petelo a entamé un parcours du combattant pour faire appel de toutes ces décisions, et il a finalement été réintégré il y a deux ans. Il a obtenu cette semaine réparation devant les Prudhommes et, éprouvé dans sa santé par ce qu’il avait subi, il réclame aussi un poste de travail aménagé.

La direction, pas gênée, fait appel de la décision des Prudhommes. Souhaitons qu'elle se fasse débouter ! Le courage de Petelo Saefa a permis, pour une fois, de mettre en échec le comportement abject d’un patron, même soutenu par le ministère.