Amiante

TRW Bouzonville condamnée

Brève
03/01/2016

Embauchée depuis 1976 comme agent d'atelier « opérateur » et partie en retraite en 2004, une ancienne salariée de TRW Bouzonville a obtenu la reconnaissance de la faute inexcusable de l'entreprise de fabrication de systèmes de freinage par jugement de la cour d'appel de Metz. 

Pendant toute son activité professionnelle, cette employée était occupée à transporter des cartons où étaient empaquetées des plaquettes de frein entreposées à 10 mètres de la chaîne pour les poser sur la table d'assemblage. Dans son arrêt, la cour a constaté que la société n'a pas pris toutes les mesures utiles à la protection de sa salariée contre l'inhalation des poussières d'amiante.

Comme tous les grands groupes, TRW savait les dangers de l’amiante mais n’a rien fait pour empêcher les travailleurs d’en être victime.

 

 

Longuet

« Des poils dans la main » qui ne passent pas

Brève
03/01/2016

L’Est républicain du 26 décembre publie un courrier de Paul, un chômeur de Montbéliard, scandalisé par les déclarations de Longuet sur les chômeurs « qui ont des poils dans la main ».

Evoquant sa carrière chez Peugeot Outillage Électrique, la défunte filiale du groupe PSA, il écrit à l’ancien président de la région Lorraine : « J’ai perdu mon emploi et ma santé dans cette affaire, victime d'un premier infarctus. Tous les spécialistes, les fins analystes, les politiciens avertis parlent d'améliorer la compétitivité des entreprises. Or, une boîte qui baisse ses prix de revient embauche le moins de personnel et le plus de robots possible. » 

Paul a ensuite accepté un travail en fonderie. « Sorti de mon labo d'essai, je ne vous explique pas mon arrivée dans le bruit, la poussière et la chaleur. » Sept ans se sont ainsi écoulés en intérim. Nouvel infarctus, « alors que j'étais suivi par un cardiologue, que je ne fumais plus, ne buvais plus et mangeais sans graisse animale. Deux de mes collègues sont morts avant la retraite. Vous parlez de travailler plus longtemps, mais pour cela faudrait-il encore avoir du boulot ! Ne me dites pas qu'il y a cinq millions de fainéants en France ! Je ne sais pas si vous comprenez bien, mais je prends vos remèdes au chômage comme une insulte... » 

Longuet a répondu qu’il avait travaillé en moyenne 70 heures par semaine ces 40 dernières années. Comme si un « travail » de sénateur se comparait à celui d’un ouvrier de fonderie ! Et il se vante d’avoir contribué à créer en Lorraine « plusieurs milliers d’emplois privés ». Mais alors pourquoi diable le chômage bat-il tous les records ? Pour répondre, Longuet doit avoir un poil sur la langue...

 

 

Metz-Nancy

Voyageurs et employés des transports de bus ont les mêmes intérêts

Brève
02/01/2016

Des grèves vont perturber le trafic des bus à Metz les 2, 5 et 6 janvier et à Nancy à partir du lundi 4 janvier sur le réseau Sub. La CGT dénonce le refus de la direction d'augmenter les salaires de plus de 0,55% et d'améliorer les conditions de travail.

Les restrictions budgétaires ont amené les collectivités locales à faire le choix de dégrader les services publics pour continuer de pouvoir aider les entreprises ce qui n'amélioren rien l'emploi, l'envolée du chômage est là pour le montrer. Cette politique a pour conséquence par exemple de réduire la fréquence des transports sur certaines lignes et bien sûr également de dégrader en même temps les conditions de travail des employés des transports.

 

Alors, les usagers ont intérêt à ce que les conducteurs se défendent pour être en nombre suffisant et avec des conditions de travail correctes afin que le service soit assuré dans les meilleures conditions.

Reims

Reconstruction de l’hôpital Robert Debré, Méfiance et interrogations

Brève
30/12/2015

Le CHU Robert Debré à Reims devrait être reconstruit dans les prochaines années. Ce n’est pas un luxe pour le principal hôpital de la région. Cependant, la dernière expérience connue doit nous amener à nous interroger sur la manière dont l'Etat et les collectivités vont mener ces travaux.

En effet, l’hôpital pour enfants dont la reconstruction a été achevée en 2011 n’est toujours pas ouvert suite à différentes malfaçons conduisant à des fuites mais aussi à des blocs opératoires inadaptés. Confier des travaux à des entreprises dont le seul objectif est de faire le maximum de profits conduit à cette situation. Il aurait été bien plus efficace de demander aux personnels soignants et de maintenance leur avis et de surveiller les travaux, mais pour cela, il faudrait que les pouvoirs publics n’aient pas ce souci d’économiser sur la santé. En fait d’économie on en est bien loin avec un bâtiment qui restera inutilisé jusqu’en 2017 et une procédure judicaire toujours en cours !

Tecta SA, Ottmarsheim

Non aux licenciements !

Brève
24/12/2015

Tecta SA, entreprise spécialisée dans la découpe de l’acier, compte actuellement 48 travailleurs sur son site de la zone portuaire d’Ottmarsheim. Juste avant les congés, la direction vient de laisser filtrer l’information que l’usine fermera ses portes début 2016… sans toutefois la confirmer ni l’infirmer. En juillet dernier, sept travailleurs avaient déjà été victimes d’un « licenciement économique ».

L’entreprise se vante d’adhérer à des « valeurs solides » comme « la sécurité des hommes et le développement de leur potentiel ». On voit ce qu’il en est : dans cette société qui marche sur la tête, derrière les discours sur l’éthique et les valeurs, ce sont toujours les actionnaires qui décident.