Smurfit Kappa à Carquefou (Loire-Atlantique) :  Parfum de scandale

Echo d'entreprise
25/03/2020

Les usines du groupe Smurfit Kappa produisent des emballages à base de papier, notamment pour l’alimentaire et la pharmaceutique. À ce titre, la production des travailleurs de cette entreprise, et celle des cartonneries en général, est considérée par l’État comme indispensable. Et l’usine du groupe à Carquefou continue donc de tourner.

Or, il se trouve qu’en même temps que cette production, la direction en maintient d’autres que rien ne saurait justifier, si ce n’est l’appât du profit à tout prix ! Et quelles sont ces productions qui imposent à des travailleurs de rompre le confinement, de risquer d’être contaminés par le coronavirus et d’en favoriser la propagation dans la population ? Des cartons d’emballage de box internet et des boîtes de parfum…

L’argent, dit-on, n’a pas d’odeur. Chez Smurfit Kappa, le profit est parfumé – et l’odeur qu’il dégage est nauséabond.

ELSAN Santé Atlantique (Nantes-Saint-Herblain)  :  Manque de masques !

Echo d'entreprise
25/03/2020

Mardi 24 mars, la direction de la Polyclinique de l’Atlantique a publié sur sa page facebook un appel urgent aux dons de masques chirurgicaux et FFP2. On croirait rêver, mais dans cette clinique du groupe ELSAN – dont l’un des principaux actionnaires n’est autre que la richissime famille Bettencourt-Meyers –, comme dans la plupart des établissements de santé, le personnel soignant n’est pas assuré de pouvoir préserver sa propre santé, faute de matériel adapté.

Les masques de type FFP2, plus protecteurs que les simples masques chirurgicaux, manquent déjà… Mais la direction a trouvé la parade : bien que recommandés par le ministère de la Santé « pour les professionnels de santé au contact des malades » (lors, par exemple, des classiques épidémies de grippe), ces masques ne seraient pas indispensables pour la plupart des actes !

Cette situation absurde est d’autant plus révoltante que, dans le même temps, à quelques kilomètres de la Polyclinique, le groupe Airbus a mis la main sur quantité de masques pour essayer d’imposer depuis lundi la reprise de la production aéronautique… Une preuve de plus, s’il en fallait, que ceux qui dirigent l’économie capitaliste ne pensent pas : ils comptent.

CHU d’Angers :  De quoi être révoltés !

Echo d'entreprise
24/03/2020

Au CHU d'A1ngers, nous sommes toutes et tous sur le pont, à faire le maximum pour contribuer à enrayer la maladie.

Ce qui est rageant, c’est que bien avant l’épidémie de Covid 19, l’hôpital était déjà « à l’os ». Depuis des mois, tout le personnel, des ASH aux médecins, ne cessait de le dénoncer. C’est la raison de fond de la grève des Urgences, démarrée il y a plus d'un an, et des grèves qui se sont multipliées dans différents services (ambulances, pneumologie, maternité, laboratoires, neurochirurgie, etc.). Partout, la sonnette d’alarme avait été tirée. Car partout, c’est le même manque d’effectifs et de matériel, le même épuisement des salariés du fait des heures supplémentaires notamment.

Macron ose déclarer maintenant que « la santé n'a pas de prix »... Mais pour les gouvernants, à genoux qu’ils sont devant le grand patronat, la santé n’est qu’une marchandise comme une autre. Macron comme ses prédécesseurs l’ont prouvé encore et encore, en ponctionnant les budgets publics pour fournir des milliards aux capitalistes et aux banques qui font du gras sur les crédits aux hôpitaux.

 

Chantiers de l'Atlantique (Saint-Nazaire) :  Témoignage d'Arnaud

Echo d'entreprise
23/03/2020

Chantiers de l’Atlantique (Saint-Nazaire) :  Le doute n'est pas permis !

Echo d'entreprise
23/03/2020

au cours du débrayage du mardi 17 mars

La direction des Chantiers de l’Atlantique a assuré, il y a peu, qu’il n’y avait aucun cas d’infection au Codiv19 dans l'entreprise. Pourtant, il y a quelques jours, des travailleurs ont présenté des symptômes de cette maladie, comme entre autres dans l’atelier des Panneaux-Plans ou dans un des bureaux d’études. Comme le test de dépistage du coronavirus n’est pas effectué au moindre soupçon, le doute subsiste.
À l’attitude irresponsable de la direction des chantiers qui a maintenu le travail dans des lieux où il y avait suspicion d’infection (et de plus sans en informer le personnel), s’ajoute l’incurie du gouvernement qui n’a pas mis les moyens pour lutter contre cette épidémie alors qu’elle était annoncée depuis plusieurs semaines.

ISS Naval (Saint-Nazaire) :  Les travailleurs imposent l'arrêt du travail

Echo d'entreprise
22/03/2020

Aux Chantiers navals de Saint Nazaire, les travailleuses et travailleurs de la société ISS font depuis longtemps le nettoyage des navires en cours de construction. Mardi 17 mars, ils ont fait partie de la grande masse de travailleurs, Chantiers de l'Atlantique ou sous-traitants qui ont refusé le travail à l'embauche après l'annonce du patron du Chantier qu'il ne fermerait pas le site, malgré le danger lié au coronavirus.

Devant le nombre et la détermination, le patron du chantier a préféré reculer et a annoncé l'arrêt de beaucoup de secteurs de la production, renvoyant de fait une grosse partie des salariés chez eux. Les patrons des entreprises sous-traitantes, eux, étaient libres de faire ce qu'ils voulaient ! Le patron d'ISS n'a pas voulu en démordre, pour lui le travail devait continuer. Le lendemain donc, dès l'embauche, c'est l'ensemble des travailleurs d'ISS, soit une cinquantaine d'embauchés et intérimaires, qui se sont de nouveau regroupés, pour refuser le travail.

Le directeur d'agence venu sur place pour les remettre au boulot a échoué et chacun a pu repartir, heureux de cette première victoire de pouvoir s'occuper de sa santé et celle de ses proches en restant à la maison... Première victoire, car reste le combat de ne pas avoir à payer la facture sur les congés et un salaire amoindri par la suite.

Michelin (Cholet) :  Gonflé, le patron !

Echo d'entreprise
22/03/2020

Dans le cadre de la crise du coronavirus, la direction du groupe Michelin a annoncé dès le début de la semaine du 16 mars la fermeture de ses usines en Italie, en Espagne et en France. Une occasion pour elle de jouer les « bons patrons »... mais elle a bien vite tenté de présenter la facture aux travailleurs !

Michelin voudrait en effet s’appuyer sur la future loi d’urgence sanitaire pour faire peser le coût de cet arrêt de la production sur les salariés. Sans honte aucune, la direction du groupe a prétendu exiger des ouvriers que leur première semaine d’inactivité soit décomptée de leurs congés payés. Renoncer à leur cinquième semaine de congés annuels, voilà ce que Michelin a proposé aux travailleurs. Michelin voudrait d’ailleurs que la dernière semaine de mars soit prise sur les RTT – tout cela pour lui permettre de n’avoir recours au dispositif du chômage partiel (de toute façon largement payé par l’Etat, donc par l’argent public) qu’à partir de début avril.

Le patron, qui ne doute de rien, a voulu imposer aux syndicats son « union sacrée ». Quoi de mieux que de faire valider une telle attaque par les syndicats, quand on veut faire avaler une pilule aussi indigeste aux salariés... Mais à l’usine de Cholet, le patron est tombé sur un os. Tous les syndicats (CGT, CFDT, SUD et CGC) ont refusé le sacrifice des congés. Tous ont demandé le maintien du salaire à 100%. Et au lieu de tomber dans le piège de la solidarité avec le patron, ils demandent le gel du versement des dividendes aux actionnaires.

Ce n’est certainement pas la perte d’une semaine de vacances qui va régler le problème sanitaire du coronavirus. Même confinés, les travailleurs ne sont pas dupes des manœuvres de Michelin pour protéger ses bénéfices en temps de pandémie. Alors que la pression du gouvernement et du patronat est forte pour renvoyer tout le monde au travail, même dans des activités pas du tout vitales pour la population comme la production de pneus, les salariés de Michelin n’entendent pas être sacrifiés sur l’autel des profits.

Airbus (Nantes) :  Notre vie avant leurs profits !

Echo d'entreprise
22/03/2020

Mardi 18 la direction arrêtait toute la production dans les usines de Toulouse, Nantes et Saint-Nazaire. Mais l’arrêt de la production sera de courte durée avec l’annonce de la direction de reprendre le travail dès lundi 23 pour certains secteurs, après avoir « étudié des modes de travail excluant toutes contaminations ». Pour cela il faut des masques, des gants et du gel hydro-alcoolique en très grande quantité, ce qu’elle assure avoir.

Alors que  tout le personnel hospitalier, les médecins de ville et infirmiers manquent cruellement de masques et de gel et de protection, voilà des patrons qui en disposent à volonté pour faire reprendre le travail à des salariés qui ne demandent qu’une chose : rester chez eux pour ne pas transmettre ou attraper le virus !

Risquer sa vie pour continuer à produire des avions qui sont pour l’instant cloués au sol, est révélateur d’un système où le profit est l’urgence absolu avant même la santé et la vie de ceux qui le produisent. « Nous sommes en guerre... » oui ! Le camp des travailleurs doit s’organiser pour sauver sa peau face au camp des patrons qui s’organisent pour sauver eux, leurs profits.

Chantiers de l'Atlantique (Saint-Nazaire) :  Irresponsabilité criminelle de la direction

Echo d'entreprise
22/03/2020

Sous la pression des grévistes, la direction des Chantiers avait été obligé de fermer mardi dernier les ateliers de l'entreprise. Des patrons d'entreprises sous-traitantes où les travailleurs avaient fait grève avaient pris le même chemin. Mais des milliers de travailleurs, notamment à bord des navires continuaient à travailler. Finalement, vendredi matin, la direction du site a décidé de fermer tout les bateaux et tous les ateliers du site. Non pas pour raison sanitaire mais, dit elle, parce qu il y aurait des problèmes d'approvisionnement. C'est vrai que si les ateliers sont à l'arrêt, la chaîne est brisée ! Mais la direction ne veut surtout pas reconnaître que c'est la grève de mardi dernier qui l'a obligé à tout arrêter.

N'empêche que, de mardi à la fin de la semaine, des milliers de travailleurs ont été obligés de se rendre au travail, à commencer par les plus précaires d'entre eux, les travailleurs détachés, qui se sont entassés à 5 ou 9 dans les fourgons qui viennent les chercher le matin et les ramènent le soir.

Comble du cynisme, n'étant pas directement liés à la production, les bureaux d études resteront ouverts la semaine prochaine. En période de crise comme en temps normal le patronat fait toujours le même choix : envoyer les travailleurs au casse-pipe... quoi qu'il en coûte.

La Poste (Nantes) :  Les postiers veulent être confinés !

Echo d'entreprise
21/03/2020

Les facteurs et les autres postiers présents au centre courrier de Nantes-Bretagne ont interpellé collectivement leur direction vendredi 20 mars et demandé leur mise en confinement à domicile afin de se protéger et de protéger leurs familles et les usagers.
Les centres courriers des facteurs de Saint-Sébastien-sur Loire et Rezé, ainsi que plusieurs bureaux de poste sur Nantes sont déjà fermés pour cause de coronavirus.
Les postiers étaient nombreux à penser qu’une fois le centre courrier fermé, les masques de protection dont dispose La Poste seraient plus utiles aux soignants et autres personnels en contact avec les malades.