Semat, groupe Zeller (La Rochelle, Charente-Maritime) :  Licenciement scandaleux

Echo d'entreprise
23/05/2022

Un ouvrier de logistique de la Semat, entreprise de 250 salariés qui produit des camions-poubelles et des véhicules de nettoyage urbain, vient d’être licencié. Le motif invoqué est son départ pour événement familial sans avoir reçu de réponse à sa demande de congé. C’est pourtant la direction qui est responsable de n’avoir répondu – négativement – à sa demande de RTT que 2 h… après son départ ; mais elle affirme qu’il aurait dû respecter un délai d’un mois pour poser son congé ! elle qui se permet de modifier les emplois du temps des travailleurs en prévenant 24 h avant… Elle veut des ouvriers à sa disposition, selon ses caprices.

Vendredi 20 mai, 50 travailleurs, dont quelques chefs d’équipes, se sont rassemblés pour un point d’information syndical, malgré les menaces de la direction de l’entreprise de leur retirer une heure de salaire, contre les usages en pareils cas. Tous ont tenu à se solidariser de leur camarade, quitte à être considérés en grève, car ce licenciement est l’attaque de trop. Cette direction provocatrice, qui proclame être là pour « faire du fric » et se fait payer ostentatoirement voitures de fonction de luxe et restaurants étoilés avec l’argent de l’entreprise, est le meilleur ferment d’une nécessaire riposte collective.

Arco (Châtellerault – Vienne) :  Arco : Les ouvrières se font respecter

Echo d'entreprise
23/05/2022

Les grévistes sur le parking de l’usine

Dans l’entreprise Arco, qui fabrique des sacs de luxe Vuitton, 550 ouvrières sont parties en grève spontanée durant près de 3 jours, à la grande surprise de la direction, pour exiger une véritable augmentation salariale.

Alors que les patrons ne voulaient accorder que 70 € d’augmentation pour des salaires qui sont proches du smic, ils ont dû concéder 100 € net d’augmentation, une majoration de 10 à 25 % des heures de nuit pour ceux qui sont en décalé, un forfait mobilité de 100 €, une journée d’enfant malade par an et par enfant, rémunérée,…

Le travail a donc repris, mais l’ambiance dans les ateliers n’est plus la même. Un exemple à suivre !

Airbus Atlantic Rochefort :  De l’argent pour tous les salaires !

Echo d'entreprise
18/03/2022

Une centaine d’ouvriers de l’usine aéronautique Airbus de Rochefort débrayent depuis le 15 mars pour protester contre les faibles augmentations proposées par la direction. Mercredi 16, ils ont mis en place un barrage filtrant pendant la tenue des négociations salariales annuelles au siège du groupe à Toulouse. Jeudi et vendredi, la mobilisation s’est poursuivie de 7h à 8h30. Ce mouvement touche la plupart des sites français pour 6,8 % d’augmentation tout de suite et pas étalé sur 2 ans comme le propose la direction. Le carnet de commandes Airbus est plein pour 10 ans et, au regard des 4,2 milliards d’euros de bénéfice réalisés l’an dernier et de l’augmentation de 10 % du salaire du grand patron, il y a largement de quoi augmenter tous les salaires d’autant !

Dufour Yachts – La Rochelle (Charente-Maritime) :  Le mouvement se termine mais la colère ne retombe pas

Echo d'entreprise
02/03/2022

Sur le piquet de grève de Dufour

Commencée le 15 février dernier par les travailleurs du magasin rejoints par ceux des autres secteurs, la grève pour l'amélioration des conditions de travail et l'augmentation des salaires, s'est terminée mercredi matin 2 mars.

Au douzième jour de la grève, le nombre de grévistes avait bien diminué face à l'immobilisme de la direction, ce qui a conduit ceux qui restaient encore mobilisés à décider de la reprise.

Lundi 28 février une rencontre a eu lieu avec la direction, d'où est sortie la proposition d'un nouveau rendez-vous avec les syndicats jeudi 3 mars pour discuter de l'avancement d'une augmentation de 1,2 % initialement prévue pour… juillet 2022 ! Autant dire que ça ne fait pas le compte. Un débrayage est prévu au moment où se tiendra cette réunion.

Et si la direction a comme seul argument le fait que Dufour était en difficulté il y a peu, elle oublie de dire que, lors du dernier exercice, l'endettement a été en partie remboursé et les actionnaires du groupe Fountaine-Pajot, auquel appartient Dufour, largement rémunérés grâce aux profits tirés du travail des salariés.

Les travailleurs ont relevé la tête face à ce patron qui les exploite pour des salaires trop bas et les fait travailler dans des conditions inacceptables, et cela compte pour le moral de tous !

Sur ce sujet, lire l'article du journal Lutte ouvrière sur le début de la grève.

Charente-Maritime :  Grève pour les salaires aux chantiers nautiques Fountaine-Pajot

Echo d'entreprise
08/01/2022

Une grande partie des 800 travailleurs des deux usines, qui fabriquent des yachts de luxe, a participé à une grève sur les salaires du 3 au 15 décembre dernier. Alors que les actionnaires se sont distribué 3,8 millions d’euros et que le chiffre d’affaires a augmenté de 17 %, quand la direction a annoncé une augmentation de 3 %, soit 44 centimes de l’heure brut, ça a été la colère !

À La Rochelle, le noyau dur des grévistes, regroupés au piquet de grève, a veillé à ce que les initiatives et la reconduction du mouvement soient décidées par l’ensemble des grévistes chaque jour. Le 13 décembre, un rassemblement a regroupé plus de deux cents travailleurs de Fountaine-Pajot, et des délégations d’entreprises environnantes, dont ceux de Dufour-Yachts, autre enseigne du groupe. Ils ont envahi les ateliers, dans une chaude ambiance, aux cris de « Pas contents ! On veut du salaire ! »

La production a été quasiment bloquée pendant 9 jours. La direction a lâché un peu plus que ce qu’elle avait prévu : 55 centimes de l’heure brut, soit 83 € par mois. Pour tous, ça ne fait pas le compte comparé à la revendication de 1,20 euro de l’heure en plus, mais, comme le dit un gréviste, « fier d’avoir fait cracher un peu de pognon à ces gens méprisants ! ». Pour beaucoup de jeunes et de moins jeunes, dont c’était la première grève, des liens précieux se sont tissés. Et dans bien des têtes il est sûr qu’il faudra remettre ça, et mieux encore !

La Rochelle (Charente-Maritime) :  Débrayage chez Dufour-Yachts

Echo d'entreprise
14/12/2021

Vingt-cinq salariés sur trente de l’expédition-finition se sont retrouvés en grève les 30 novembre et 1er décembre. Deux jours de grève contre les mauvaises conditions de travail en extérieur. Ils demandent des chauffages, des vêtements chauds et une prime d'intempéries de 100 euros net.

Deux salariés et deux représentants CGT ont été reçus par la direction. Les vêtements chauds et les chauffages vont arriver, selon le PDG.

Quant à la prime, la direction se laisse 15 jours pour réfléchir.

Les travailleurs ont donc décidé de reprendre le travail tout en se tenant prêts si la direction ne tient pas ses promesses dans les délais…

Stelia Rochefort (Charente-Maritime) :  En se défendant, ceux de Stelia défendent l’intérêt de tous

Echo d'entreprise
05/10/2021

Stelia, filiale d’Airbus d’un peu plus de 7 000 salariés, fabrique certaines structures, sièges et fauteuils. Le site de Rochefort compte 1 000 salariés. En 2020, la direction avait mis à la porte intérimaires et sous-traitants en même temps qu’elle instaurait du chômage partiel et supprimait plus de 704 CDI, dont 95 à Rochefort.

Aujourd’hui, la production reprend son niveau d’avant-Covid. Pour compenser le travail que faisaient des licenciés, la direction veut augmenter le temps de travail des travailleurs restants de 2 h 30 par semaine. Un embrouillamini de compensations sans aucune garantie est censé tromper les salariés ; mais surtout, permettre à certains syndicats d’accompagner le recul social, qui se matérialiserait pour beaucoup par la perte du vendredi après-midi chômé, aujourd’hui préservé grâce aux mouvements de grèves. Pour le moment, un seul syndicat aide les travailleurs à résister.

Et ça coince ! Après deux débrayages les deux lundis passés sur plusieurs sites en France, la mobilisation, en particulier chez les ouvriers, a permis la reconduction des débrayages tous les jours.

La mobilisation chez Stelia est la voie à suivre. En effet, l’heure doit être à la baisse du temps de travail sans perte de salaire afin de répartir le travail existant entre tous, plutôt qu’à crever ceux qui ont un emploi pendant que les jeunes et les chômeurs courent après un poste.

Fonderies du Poitou (Ingrandes – Vienne) :  Fondeurs, pas chômeurs !

Echo d'entreprise
31/05/2021

Vivant depuis plusieurs années dans l’incertitude du lendemain du fait de la rapacité et des magouilles comptables de leur patron et du désengagement du principal donneur d’ordre – Renault –, les ouvriers des fonderies du Poitou Fonte, dont l’entreprise a été placée en redressement judiciaire jusqu’au 15 juin (échéance fixée pour l’arrivée d’un éventuel repreneur), se sont mobilisés jeudi 27 mai.

Organisée par les syndicats, une opération escargot s’est dirigée vers l’UIMM (syndicat patronal de la métallurgie) de la Vienne puis vers Fenwick où un bref échange a eu lieu avec le directeur du site, sorti pour faire barrage à toute tentative d’intrusion.

Rencontrer les travailleurs de toutes les autres usines du secteur châtelleraudais serait en effet une bonne chose. Et rassembler toutes les colères ouvrières qui couvent, contre les menaces sur les emplois ou contre les conditions de travail exécrables, voilà qui pourrait donner du fil à retordre aux patrons et les faire réfléchir.

Mais s’adresser, comme l’ont fait les syndicats, aux patrons poitevins ou autres du secteur, de Fenwick, de Thales, de Mecafi, etc., pour chercher un quelconque soutien revient à espérer un appui aussi efficace que celui de la corde qui soutient le pendu. Rien à espérer de ce côté-là !

Semat (La Rochelle – Charente-Maritime) :  La direction coupable d’abus d’intérim

Echo d'entreprise
12/04/2021

Le tribunal des prud’hommes de La Rochelle a jugé que l’entreprise Semat, qui produit des camions de nettoyage, ne respectait pas la loi pourtant bien souple qui autorise l’intérim en cas de « surcroît temporaire d’activité ». Elle l’a condamnée à requalifier rétrospectivement vingt contrats d’intérim en CDI.

À La Rochelle, plusieurs centaines d’intérimaires constituent un vivier commun dans lequel les patrons peuvent puiser – ou rejeter – au gré de leurs besoins. Ces travailleurs sont privés de certaines primes de fin d’année par exemple, et la division des statuts sert au patronat à faire pression sur tous les travailleurs. C’est pourquoi cette mobilisation de travailleurs intérimaires et de militants, pour le moment sur le terrain juridique, et leur résistance au chantage patronal, sont une bonne chose pour l’ensemble des travailleurs.

Fonderies du Poitou (Ingrandes, Vienne) :  Il faut éclairer les circuits de l’argent !

Echo d'entreprise
29/03/2021

Dans la Vienne, le prêt garanti par l’État de 18 millions d’euros, qui avait été contracté par la Fonderie du Poitou Aluminium en vue de la sortir d’une passe difficile, a tout simplement disparu. La direction locale a communiqué avoir perdu la trace de l’argent, et le trust – propriété d’un milliardaire – dont dépend l’usine explique ne pas pouvoir dire ce qu’est devenu ce prêt.

Politiciens locaux et dirigeants syndicaux font preuve d’une bruyante indignation. Le procureur de la République s’est même fendu d’une enquête au cours de laquelle a été interrogé le directeur de l’usine. Lui non plus ne sait rien de rien. La seule solution que semble proposer tout ce monde serait de demander un nouveau prêt.

Cette affaire, comme bien d’autres, trouverait un prompt dénouement si les travailleurs pouvaient contrôler eux-mêmes les comptes des entreprises. S’ils pouvaient montrer au public les circuits de l’argent qui proviennent du travail que s’approprient sans vergogne et avec la complicité de l’État les capitalistes ! On retrouverait alors très vite la poche dans laquelle sont bêtement tombés les 18 millions d’euros prêté par la collectivité.